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Quelle contribution des femmes rurales et leurs organisations aux programmes à l’action climatique ? C’est autour de cette importante question que le Réseau national des femmes agricultrices du Togo (RENAFAT) et la Coordination togolaise des organisations paysannes et de producteurs agricoles (CTOP) ont réuni vendredi à Lomé une trentaine de femmes. Une activité appuyée par le Mécanisme forêts et paysans (FFF) de la FAO.
Ces femmes issues de divers horizons notamment des faîtières membres de la CTOP, des structures étatiques, des OSC, de la FAO, du RENAFAT et de la CTOP ont donc réfléchi sur cette question cardinale, afin d’impliquer davantage les femmes rurales pour une justice climatique.
L’ouverture des travaux a été marquée par des discours, notamment celui de la présidente du RENAFAT. Bariétou Agbere a exhorté les femmes à ressortir toutes les contributions des femmes et ce qu’elles subissent.
« Nous allons échanger ensemble sur ce que nous vivons dans nos milieux, dans nos activités et par rapport au genre. La femme contribue aujourd’hui énormément à l’agriculture mais nous ne participons pas à la prise de décision. Tout ce qui se fait au sein des programmes, la femme n’a pas toujours la parole de dire ce qu’elle ressent er pense apporter comme contribution contre les changements climatiques », a-t-elle lancé.
La FAO, selon Aboudoumissamilou Issifou, a inscrit en lettres d’or la question de renforcement de capacités des femmes face aux chocs climatiques et économiques, avec à la clé la promotion des bonnes pratiques agricoles et de gestion durable des sols.
« Je suis convaincu qu’avec la détermination de nos braves femmes, elles seront au firmament de la prise de décision de manière à ce que les décisions qui sont prises reflètent la réalité », a-t-il ajouté
Les femmes, a indiqué la présidente du collège des femmes de la CTOP, ne sont pas seulement les victimes des changements climatiques, elles peuvent aussi agir activement et efficacement et promouvoir les méthodes d’adaptation et d’atténuation.
« La collecte et l’entreposage de l’eau, la préservation de la nourriture et son rationnement, la gestion des ressources naturelles sont des domaines que les femmes ont traditionnellement maîtrisés. En Afrique par exemple, les femmes âgées détentrices de la sagesse, ont hérité du savoir traditionnel et de l’expertise liés aux alertes rapides et à l’atténuation des impacts des catastrophes. Ce savoir et cette expérience qui sont transmis de génération en génération, pourront contribuer efficacement à améliorer les capacités d’adaptation locales et à maintenir les moyens de subsistance des communautés », a précisé Assoupi Tetekpo.
En ouvrant les travaux, le représentant du ministre de l’environnement et des ressources forestières a noté que les changements climatiques constituent l’un des défis majeurs à la base des bouleversements de développement et des bouleversements socio-économiques et l’atteinte des objectifs, a-t-il conclu, nécessite l’implication des femmes rurales.
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