Dussey au MSC : ‘nous ne voulons pas être un chiot pour l’est ou l’ouest’
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La conférence de Munich sur la sécurité (MSC 2023) a pris fin ce dimanche. On retiendra de ce cadre qui a réuni pendant 3 jours plus de 200 dirigeants du monde sur la sécurité du monde entier, une session intitulée ‘quel avenir pour le Sahel ?’.
Cette région subsaharienne enregistre depuis une dizaine d’années des groupes terroristes qui y perpètrent des attaques et se répandent dans toute la sous-région ouest africaine.
Au panel de cette session se trouvait Robert Dussey, le ministre togolais des affaires étrangères. Il était au débat avec des personnalités comme le Directeur du bureau Afrique centrale des Nations Unies, Abdou Abarry, le ministre des affaires économiques de la Mauritanie, Ousmane Kane, la ministre allemande de la coopération économique et le développement, Svenja Schulze et le Directeur du bureau de Berlin du Conseil européen des relations internationales, Jana Puglierin.
Le ministre togolais n’est pas passé par 4 chemins pour dire le mécontentement des dirigeants africains sur ce qui se passe dans le Sahel et depuis quelques années, touche plusieurs autres pays dont le Togo. Les attaques se multiplient au jour le jour, des populations civiles et militaires succombent. Une terreur se répand.
Prenant la parole, il a tout de suite mis les choses au clair en faisant savoir que le continent africain veut prendre ses responsabilités et faire les choses suivant sa vision.
« Je suis Africain, je suis Togolais. Le nouveau paradigme pour le continent africain ici et maintenant, c’est d’être nous-mêmes. Nous avons notre vision de changer notre continent. Et c’est important. Nous ne voulons pas être un chiot pour l’ouest ou l’est. Nous sommes Africains », a-t-il dit devant ses co-panélistes et toute l’assistance.
Les propos du ministre togolais qui était à cette conférence de Munich en lieu et place du chef de l’Etat togolais, Faure Gnassingbé, doit faire écho. On ne fait pas la fine bouche quand on dit que la zone du Sahel est aujourd’hui une poudrière. Les efforts sont faits par les armées de chaque pays mais les terroristes gagnent du terrain.
Prof. Robert Dussey a aussi saisi l’occasion de cette conférence pour avoir plusieurs entretiens. Le plus marquant, c’est celui qu’il a eu avec son homologue russe, Serguei Lavrov. Les 2 hommes ont parlé coopération bilatérale et internationale.