Togo : un nouveau scénario au CAR, 7 membres du bureau de transition tonnent
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Après l’échec du congrès national des 29 et 30 avril derniers, un nouveau scénario se prépare au Comité d’action pour le renouveau (CAR). Le nouveau congrès projeté sur ce samedi 27 mai, déplaît à certains militants. Ou plutôt à la majorité des membres du bureau de la transition mis en place à la fin du congrès qui a échoué. En conférence de presse ce jeudi dans la maison de feu Yawovi Agboyibo, ces hommes et femmes au nombre de 7 sur les 11 que comptent le bureau, ont appelé leurs collègues qui sont en train de préparer un congrès dans 2 jours, et à la tête desquels se trouve le président du bureau de la transition, Yendouban Konlani, à y surseoir.
Il s’agit d’Awuku Nador, 1er vice-président du bureau de la transition, d’Akossiwa Yemey, 2ème vice-présidente de Jean Kissi,Secrétaire national, d’Akomabou Kondo, chargé de la communication, d’Ama Worou, trésorière générale, de Yesu Tona, 1er conseiller et d’Abdoulrahim Tchassanti, 2ème conseiller.
« Les membres du bureau de la transition lancent un appel vibrant au président et ses compagnons de reconsidérer leur position. Dans le cas contraire, ils seront tenus pour responsables des désordres au sein du parti », indique la déclaration liminaire lue au début de la rencontre avec la presse.
Ces membres du bureau de la transition auquel on a donné un mandat de 2 ans au maximum pour remettre le parti sur de bons pieds avant la tenue d’un congrès, ont même adressé une lettre au ministre de l’administration territoriale, Payadowa Boukpessi, pour lui demander d’interdire la ‘reprise du 5ème congrès statutaire du CAR’.
« Nous voudrions, nous majorité des membres du bureau de la transition vous tenir informé et vous signaler que c’est monsieur Konlani qui a signé les actes suivant lesquels le congrès sur demande de la commission spéciale et suite à des difficultés connues pour l’élection des instances du parti, a mis en place un bureau de la transition jusqu’à l’organisation d’un congrès extraordinaire conformément à nos statuts », ont-ils écrit au ministre.
Une lettre a même été envoyée par voie d’huissier au responsable de l’hôtel MUGET, pour lui dire d’éviter d’accueillir les travaux du nouveau congrès querellé.
A la question de savoir si la partie qui est en train de préparer le congrès est-elle manipulée, Awuku Nador répond que c’est possible. Cependant, a-t-il ajouté : « les choses sont compliquées et il est difficile d’en apporter la preuve ».
Ces anti-congrès disent que l’histoire des candidats est terminée avec le congrès échoué et qu’il faut que les militants du CAR se mettent au travail autour du bureau de transition pour apaiser le parti et travailler pour tenir un nouveau congrès dans 2 ans au maximum.
Aux militants à qui on a vendu l’idée selon laquelle si le parti ne tient pas son congrès avant la date du 31 mai prochain, le CAR est forclos, M. Nador répond que les dispositions administratives conformes aux textes en vigueur au Togo sont prises pour éviter cette situation au parti.
Que va-t-il se passer si le congrès se tient samedi prochain ? Que feront ces membres du CAR si ceux qui veulent voir tenir le congrès samedi s’entêtent ? Plusieurs questions se posent auxquelles personne ne peut trouver une réponse sûre. Ce qui est certain, c’est que le parti de feu Yawovi Agboyibo court vers des jours incertains.