Brunch de la presse : tout sur cette initiative inédite de l’UPF-Togo
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C’est une première au Togo. La branche togolaise de l’Union internationale de la presse togolaise (UPF-Togo) a réuni autour d’un buffet, dans un grand hôtel de Lomé, les patrons des entreprises de presse, les organisations de presse, et les responsables de la Chambre de commerce et d’industrie du Togo (CCI-Togo), de l’Office togolais des recettes (OTR), du Conseil national du patronat (CNP) et de l’Association des grandes entreprises du Togo (AGET). C’est en présence du ministre de la communication et des médias, Akodah Ayewouadan et des représentants de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC).
A cette rencontre dénommée ‘brunch de la presse’, les journalistes ne sont pas allés faire leur travail habituel de couverture. Elle a été le lieu pour ces patrons et responsables d’organisations de presse, de discuter avec ceux qu’il est convenu d’appeler hommes et femmes d’affaires et responsables de sociétés d’un thème d’actualité : ‘Médias au Togo en 2023 : nécessité d’adhésion à la CCI-Togo, rôle de la fiscalité dans le développement du Togo’.

Loïc Lawson, président de l’UPF-Togo
Loïc Lawson, le président de l’UPF-Togo, dévoile les raisons qui ont conduit son organisation à initier cette rencontre du donner et du recevoir. « En organisant ce brunch, on a une seule envie, voir la presse togolaise davantage grandie, voir les entreprises de presse devenir de plus en plus professionnelles mais qu’elles aient aussi les moyens de leurs ambitions, de se structurer davantage et de devenir de très grandes entreprises. On nous a toujours considérés comme des moins que rien, le mot n’est pas trop fort. Mais on veut dire que nous sommes petits aujourd’hui mais nous envisageons de devenir grands demain. Dans les mois et années à venir, la presse togolaise saura mieux se structurer malgré toutes les conjonctures économiques, et d’intégrer la chambre de commerce », a-t-il exliqué.
Le ministre a félicité l’UPF-Togo pour l’initiative. « L’initiative est originale et permet de diversifier les modes de rencontre et d’échange. Cela témoigne du dynamisme du secteur des médias dans un pays et d’une approche nouvelle qui nous permet d’avancer. Notre plus grand challenge aujourd’hui dans le secteur des médias, c’est la viabilité des entreprises de presse. De cette viabilité découlera la postérité du secteur », a-t-il lancé.
Pour lui, adhérer à la CCI-Togo, est une vraie opportunité pour les médias. « Les médias, comme entreprises, doivent côtoyer les autres entreprises pour pouvoir apprendre de celles-ci mais également tirer le maximum d’éléments », a-t-il déclaré, ajoutant qu’une telle rencontre permet également de réfléchir sur l’économie du journalisme.
Thierry Awesso, vice-président du CNP, a appelé les entreprises de presse, après avoir fini leur adhésion à la CCI-Togo, à penser à une démarche pour adhérer au CNP qui, selon lui, défend les intérêts des entreprises. « Il y a quelque chose de particulier qui reste la marque du Togo, c’est la participation au dialogue social. Le CNP est membre de ce dialogue où il se retrouve avec les membres du gouvernement et avec les centrales syndicales pour parler des enjeux importants. L’arrivée de la presse au sein du CNP serait un plus considérable », a-t-il précisé.
Pour une meilleure rentabilité, selon Nathalie Bitho, présidente de la délégation spéciale consulaire de la CCI-Togo, il est important pour les entreprises de presse de se formaliser. Le représentant de l’OTR a quant à lui, démontré la place qu’occupe la politique fiscale dans tout pays, notamment au Togo. Et le rôle des médias, a-t-il dit, est très important pour une culture fiscale forte. Selon la CCI-Togo, il existe au Togo 126.000 entreprises au Togo mais seulement 25.000 se sont formalisées. Cela dénote une forte informalisation.
Jonas Daou, président de l’Association des grandes entreprises du Togo (AGET) a trouvé cette rencontre utile parce qu’elle, a-t-il souligné, permet aux partenaires et à l’Etat de connaître les spécificités du métier de journaliste et ses exigences de l’heure.
Après les développements des uns et des autres, plusieurs questions ont été posées par les responsables des organisations de presse et les patrons d’entreprises de presse. A ce propos, Isidore Akollor, président du Patronat de la presse togolaise (PPT) a attiré l’attention de l’OTR sur ce qu’il a qualifié de « régime fiscal ou fiscalité particulière ou souple’ pour les entreprises de presse. « Nous ne sommes pas des entreprises comme les autres. Notre marchandise, c’est l’information qui ne se vend pas dans un pays en voie de développement comme les articles et denrées », a-t-il souligné.