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Pari gagné pour le Collectif des associations contre l’impunité au Togo (CACIT), la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) et l’UPR Info. La simulation à l’examen périodique universel (EPU) organisée à l’égard des étudiants des universités publiques et privées du Togo, a pris fin sur une note de satisfaction. Comme s’ils étaient à Genève en face du Conseil des droits de l’homme, les étudiants, filles et garçons, ont démontré le savoir qu’ils ont acquis. C’est en présence d’un jury, sous le regard des organisateurs. Une première au Togo.
Pendant des heures, des étudiantes et étudiants, par équipe de 3, se sont mis dans la peau des représentants d’Etats examinateurs (Mali, RDC, Côte d’Ivoire, Niger, Ukraine) ou examinés (Belgique, Mali, RDC) et des délégations d’ONG internationales ou locales et des instituts nationaux de droits de l’homme (INDH). A terme, la meilleure équipe dans chacune des 5 catégories a été primée. Il s’agit du Mali pour les Etats examinés, du Niger pour les Etats examinateurs, de la FIDH de la Belgique pour les ONG internationales, du Consortium action droits humains (CADH) pour les ONG locales et de l’Institut fédéral pour la protection et la promotion des droits humains (IFDH) de la Belgique pour le compte des INDH.
Chaque membre des équipes lauréates a reçu une tablette. Tous les étudiants participants ont eu droit à une attestation de fin de formation et les équipes non lauréates ont bénéficié d’un bon d’achat de livres. La CNDH et le CACIT laissent également ouvertes leurs portes à ces jeunes pour des stages de perfectionnement.
« La simulation nous a fait découvrir des talents qu’on ne savait pas qu’on avait en nous, par exemple le fait de parler en public et d’anticiper sur les questions qu’on nous a posées. C’est une expérience inoubliable », a lancé Isabelle Assoupi Akogo, étudiante en 2ème année de droit à ESAM, représentant l’IFDH.
Pour Béatrice Dovene Amouzou, étudiante en fin de parcours licence à la FDD de l’Université de Lomé, représentant le CADH, tout est parti de l’information. « Je me félicite d’avoir eu tôt l’information. C’est un énorme plaisir. Avec les efforts que nous avons fournis, nous pensons que tout ce que nous venons d’apprendre va rester dans nos habitudes. Mon souhait, c’est de me voir vraiment dans peu de temps dans la peau d’un représentant d’une OSC à Genève et faire cet exercice », s’est-elle réjouie.
Pour les organisateurs, la mission est remplie. L’objectif premier de cet exercice, c’est de familiariser le monde estudiantin à l’EPU. Selon eux, en entrant dans la peau des différentes institutions et Etats examinés et examinateurs, les étudiants participant à cette formation ont compris à travers les exercices comment les différents Etats examinent la situation des droits de l’homme et comment ils font des recommandations les uns aux autres, comment la société civile, les institutions nationales et internationales s’impliquent pour faire avancer la cause des droits de l’homme.
« Nous sommes satisfaits de ce que nous avons pu voir des étudiants qui sont un vivier impliqué et familiarisé à la question de l’EPU qui est le mécanisme d’évaluation entre les Etats pour faire améliorer la situation des droits de l’homme dans les différents pays membres des Nations Unies. Cette satisfaction est d’autant plus grande qu’il appartient à ces jeunes, relève de demain, de maîtriser ces mécanismes, en user pour faire améliorer les conditions de vie des jeunes qu’ils sont », a marqué Ghislain Nyaku, Directeur exécutif du CACIT.
Pour lui, le souhait est que ce vivier d’acteurs puisse s’impliquer davantage pour faire avancer la cause des droits de l’homme au Togo.
« C’est en eux que nous fondons l’espoir de la relève de demain. Si déjà dans le monde universitaire, nous pouvons être sûrs que les étudiants sont capables de remplacer les acteurs qui sont en place aujourd’hui et qui animent les différents mécanismes des droits de l’homme, c’est déjà très grand », a souligné pour sa part Afi Atitso, vice-présidente de la CNDH.
La responsable de la commission a promis que des efforts seront faits en vue de pérenniser l’exercice dans les années à venir et l’étendre également aux autres mécanismes d’évaluation.
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