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L’importance historique et internationale de Sylvanus Olympio, premier président élu du Togo, a été dimanche à Lomé au cœur d’un colloque organisé par le Mouvement du peuple pour la liberté (MPL). Selon le parti du Prof. Pascal Adjamagbo, ¾ des Togolais ne connaissent pas ce président qui a été froidement assassiné le 13 janvier 1963 devant l’ambassade des Etats-Unis à Lomé.
Le parti se propose de confectionner une brochure et une bande dessinée pour retracer la vision de celui qu’il appelle père de l’indépendance et père de la nation togolaise.
« Nous avons choisi de commémorer le 60ème anniversaire de l’assassinat de Sylvanus Olympio pour son importance historique et internationale et de sa place exceptionnelle dans les statuts du MPL », a lancé le président du parti.
Selon cet enseignant de mathématiques dans les universités françaises, l’homme est connu pour sa rigueur dans la gestion du budget, l’outil de souveraineté qui est la banque centrale togolaise et la monnaie nationale qu’il a voulu créer le 12 décembre 1962, 2 choses qui ont été la goutte d’eau qui a débordé le vase entre lui et ses ennemis français.
« Ce qui m’a le plus impressionné dans le parcours politique de l’homme, c’est que le président français lui avait officieusement proposé en 1961 de le faire nommer Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU) pour l’écarter du Togo mais il avait refusé, arguant qu’il voulait à tout prix développer son pays », a souligné M. Adjamagbo.
On a appris aussi à ce colloque que le président John Kennedy des Etats-Unis vouait à son homologue togolais, Sylvanus Olympio une estime exceptionnelle au point de dire que son jugement sage et sa stature d’homme d’Etat manqueront à l’Afrique et au monde entier.
Pour Pascal Adjamagbo, le Togo, depuis 60 ans, traine les pas. La raison, a-t-il soutenu, c’est qu’on a voulu bâtir le Togo sans tenir compte des fondations posées par Sylvanus Olympio.
« Il y a une contradiction logique entre les bases posées par le premier président élu du Togo et ce qui se fait depuis 60 ans. La preuve, le pays n’a pas trop bougé. Les écoles sont toujours dans une situation de délabrement, le pays est en ruine, les routes de la capitale sont pour la plupart inondées en temps de pluie », a-t-il précisé.
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