Togo : Kokoroko dit tout sur le probatoire, le Bac, la philosophie en Seconde…
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Ils sont plusieurs analystes togolais à se demander le rôle que joue le probatoire, l’examen de la classe de Première, dans le système éducatif togolais. Mercredi dernier, à la faveur d’un panel organisé par le ministère en charge de la jeunesse à l’université de Lomé (UL), le sujet a été abordé.
L’un des panélistes, en la personne de Abdel Touré Tchiaka, ancien ministre des affaires étrangères au Togo, pense qu’on doit trouver une solution définitive au probatoire pour que les élèves qui ne sont pas arrivés à obtenir leur baccalauréat, n’aient pas que le BEPC à faire valoir.
Présent à cette rencontre, le ministre des enseignements primaire, secondaire et technique s’est senti interpelé. Il n’a pas éludé la remarque du panéliste. Prof. Dodzi Komla Kokoroko a dans un premier temps fait savoir que pour lui, il n’y a pas de modèle éducatif prêt à porter et qu’il ne cherche pas à amener le Bac français ou américain au Togo.
« Notre héritage est ce qu’il est. Est-ce que le probatoire est un frein ? Quelle est la corrélation entre le Bac 1 et le Bac 2 ? C’est des questions que nous nous posons légitimement et cette question trouvera une réponse dans la cadre de la réforme du Baccalauréat au Togo », a-t-il lancé.
Le ministre dit avoir connu comme tout le monde, des ‘amis cartouchards’ qui, au finish, ont été exclus du système avec la question du probatoire. Cependant, a-t-il ajouté, il n’est pas question de penser que ceux-ci sont médiocres et inintelligents.
« Voilà le système ! Mais, nous n’avons pas aujourd’hui peur de transcender ce système et de dire un jour que nous pouvons nous passer du Bac et du probatoire. Et en ce moment, le Bac, au sens strict du terme, aura aussi des transformations à travers le lien établi entre la classe de Seconde, de Première et de Terminale », a-t-il dit.
Il a aussi expliqué la réforme qu’il a engagée pour l’année scolaire 2022-2023 dans certaines classes du lycée.
« Je ne cherche pas à ramener au Togo ce qui n’est pas au Togo, tout en appelant à un réalisme qui est également partagé au niveau éducatif. Au lieu d’apprendre la guerre entre les Konkomba et les Tchokossi, je préfère enseigner la première et la 2ème guerre mondiale. C’est ça qui nous amènera loin », a-t-il souligné.
Le ministre a aussi dévoilé des choses sur la réforme curriculaire qui est en cours au niveau de la 2ème guerre mondiale.
Contrairement à ce qu’on a dit sur les réseaux sociaux que cette guerre mondiale est supprimée du programme de la Terminale, il fait observer qu’elle revient plutôt en introduction de certains chapitres qui traitent de la mondialisation et des années post 1990 dans les sociétés contemporaines
Sur la philosophie introduite dans les classes de Seconde, indique le ministre, la religion entre en jeu.