UL : jeunes, gouvernement et société civile se sont frottés
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La communauté internationale a célébré ce mercredi la journée internationale de la jeunesse. Au Togo, c’est à travers un panel d’échange avec les jeunes et les responsables des organisations de jeunes que le ministère en charge de la jeunesse a observé à l’Université de Lomé (UL) cette journée. Un panel placé sous le thème : ‘renforcer la cohésion sociale pour bâtir la paix’.
Au nombre des panélistes, il y avait des membres du gouvernement notamment Christian Trimua des droits de l’homme et Ayewouadan Akodah de la communication, des membres de la société civile, d’une association de jeunes femmes leaders et l’UNREC.
Le panel avait pour objectif les enjeux mondiaux actuels et les créneaux sur lesquels le Togo doit continuer par construire pour asseoir une paix durable. « Entendu que le monde entier vit actuellement sous la menace terroriste, il y a des conflits partout. Et nous estimons que ceux qui sont les artisans de la paix, ce sont les jeunes, ils sont aussi perçus comme les acteurs des troubles. Il était question d’interagir avec eux pour qu’ils se prononcent sur comment ils perçoivent la cohésion sociale dans notre pays mais surtout les moyens de la préserver et de construire la paix, base du développement », a expliqué Telata Arime Anala, Directeur de la jeunesse.
A ce panel, les mots qui sont plusieurs fois revenus sont ‘paix’ et ‘cohésion sociale’. On retient aussi à travers les différentes interventions des panélistes qu’il y a des valeurs fondamentales à promouvoir au sein de la société togolaise à savoir le travail, la liberté et la patrie. En dehors de cela, on note des valeurs sociales que sont la solidarité et la tolérance.
Après les communications, les jeunes se sont prononcés. On sent que cette frange de la population togolaise qui représente, selon le recensement de 2010, plus de 70% de la population, nourrit une forte attente de la part des pouvoirs publics et des inquiétudes.
Des réponses aux inquiétudes, on retient qu’il y a un certain nombre de facteurs qui conduisent à la cohésion sociale notamment la justice sociale et l’équité, l’inclusion sociale et l’insertion des jeunes dans la société à travers l’emploi.
D’autres jeunes sont même allés jusqu’à dire qu’ils ne sont pas d’accord avec ce qui se fait actuellement.
« Au Togo, on fait semblant de composer avec les jeunes. Moi, sincèrement, je m’attendais à mieux que ce que je viens de voir ici », a dit un jeune à toute l’assistance.
Un autre pense que toute société est un corps avec comme tête, le gouvernement et la jeunesse, les pieds. Si ces pieds heurtent un caillou, cela se ressent sur tout le corps, a-t-il poursuivi. Il faut, a-t-il conclu, que le gouvernement investisse dans la jeunesse.
A ce propos, la ministre en charge de la jeunesse, Myriam Dossou d’Almeida a fait savoir qu’une attention est faite aux questions de jeunes mais elle se fera plus particulière.
Le premier défi, selon les membres du gouvernement, c’est de multiplier des cadres de rencontres de sorte que le dialogue soit permanent. On a aussi insisté sur la communication autour des initiatives mises en place par le gouvernement pour accompagner les jeunes avec en toile de fond la proactivité de ces derniers.