Parti politique malheureux aux élections législatives du 20 décembre 2018, le Cercle des leaders émergents (CLE), passe au bilan. Selon son président, Yacoubou Agnina, le parti n’a pas eu de député parce que c’est la volonté de Dieu qui s’est accomplie.
Pour cet acteur politique qui se dit fervent chrétien, Dieu savait que CLE et son président participeraient à ces élections mais perdraient. Et cet échec, selon lui, n’est lié ni à une quelconque tricherie, ni à aucune fraude des résultats.
« Personne ne peut me tricher. Si quelqu’un arrive à frauder les résultats des urnes, c’est qu’il l’a fait avec la permission de Dieu souverain. Si nous avons dit que Dieu était de notre côté et que nous n’avons pas remporté de siège, cela ne veut pas dire que Dieu nous a abandonnés. Cela veut dire que sa volonté parfaite pour nous, c’est que nous ne soyons pas à l’Assemblée nationale », a-t-il déclaré ce mardi sur la radio Victoire FM.
Après avoir souhaité bonne veine aux 91 nouveaux députés élus aux élections du 20 décembre dernier, M. Agnina pense que la priorité de cette législature doit être celle de la réalisation des réformes constitutionnelles et institutionnelles tant attendues par les Togolais.
« Les conditions politiques et juridiques sont maintenant remplies pour cela », a-t-il soutenu, ajoutant que son parti politique va soutenir la réalisation des réformes par tous les moyens qu’il peut.
Sur la limitation du nombre de mandats présidentiels et l’éligibilité de l’actuel locataire de la présidence de la République, Faure Gnassingbé, le juriste pense que la révision constitutionnelle qui sera faite, doit prendre en compte les fondamentaux de la loi.
« Si les députés arrivent à maintenir la formule en aucun cas nul ne peut exercer plus de 2 mandats, gloire à Dieu. S’ils n’y arrivent pas, que ce ne soit pas un blocage. La constitution doit être une loi qui respecte les fondamentaux des lois dont le principe de la non rétroactivité et le caractère impersonnel », a-t-il précisé.
L’essentiel pour lui, c’est que le nombre de mandats soit limité et que les Togolais aient désormais la possibilité d’élire leur président à un scrutin majoritaire à 2 tours.