Loïc Lawson sur Russie24 : ‘un transfert de technologies serait mieux que des tonnes de céréales’

Le 2^ème Sommet Russie-Afrique a pris fin ce vendredi. Les journalistes togolais y ont été représentés à cette rencontre d’envergure par un patron de presse. Loïc Lawson, c’est son nom, patron du journal ‘Flambeau des démocrates’, a accordé des interviews aux médias russes.

Ce journaliste togolais a été sans langue de bois sur Russie24. Il s’est prononcé sur les travaux de ce sommet dans son ensemble et sur les relations qui se dessinent entre le pays de Vladimir Poutine et l’Afrique. Il a aussi dû se prononcer sur la guerre russo-ukrainienne.

‘Un transfert de technologies plutôt que des tonnes de céréales’

Interrogé sur les nouvelles relations russo-africaines que ce sommet va engendrer, le journaliste togolais a d’abord fait savoir que les uns et les autres comme lui d’ailleurs sont unanimes sur la question de la diversification des partenaires au développement pour l’Afrique. « Sur ça, nous sommes unanimes. La concurrence permet le choix. C’est légitime », a-t-il précisé.

Cependant, a-t-il nuancé sur cette chaîne, les Africains ne vont pas quitter un ‘maître’ (Occident) pour un autre (Russie). « Ce n’est pas ce que souhaite la jeunesse africaine », a-t-il lancé très clairement.

Pour M. Lawson, à la place de l’annonce de tonnes de blé que le président Poutine a faite (ce qui est une très bonne chose, selon lui), il aurait « préféré que ça soit une annonce  pour un transfert de technologies et un partage d’expériences à l’endroit des pays africains. Qu’on nous envoie des experts pour nous montrer comment développer notre agriculture, c’est mieux que de nous donner des tonnes de céréales. On finira par épuiser le stock très vite et on reviendra dire qu’on a faim et qu’on en veut encore. Ce n’est pas bon », a-t-il relevé.

Pour ce journaliste, au-delà du développement, l’autre souhait des Africains, c’est plus de démocratie et de liberté. « Je suis francophone et surtout francophile. Je crois aux valeurs de la liberté et de la démocratie. Ce sont les principes que défend l’Occident et auxquels j’adhère pleinement. En dépit de tout ce qu’on peut leur reprocher comme l’arrogance par exemple », a-t-il affiné.

‘Je suis contre cette guerre’

Loïc Lawson s’est aussi prononcé sur l’opération spéciale que la Russie a lancée en Ukraine voisine depuis plus d’un an. Tout en reconnaissant que c’est un sujet délicat, il a été au bout de sa pensée.

« Je suis contre cette guerre », a-t-il lancé sans langue de bois, ajoutant qu’elle n’est pas bonne. Il appelle à un retour à la paix. Tout, se dit-il convaincu, dépend du président Poutine. Mais, ajoute-t-il, le président ukrainien doit aussi laisser tomber son souhait d’adhérer à l’OTAN.

« La paix doit revenir. Le président en exercice de l’Union africaine, Azali Assoumani a insisté auprès du président Poutine, au cours du sommet, pour que cette guerre prenne fin. Le président Poutine peut la faire arrêter tout de suite s’il veut. Les chefs d’Etat africains pouvaient encore être plus nombreux présents à ce sommet s’il n’y avait pas cette guerre. Les vies humaines sont sacrées, il faut les préserver », a-t-il dit.

Loïc Lawson souligne que sur ce sujet, il rejoint la position de la France et de l’Occident sur la question des vies humaines à protéger et à sauver.

L’Afrique, un continent de paix, selon Loïc Lawson

Le journaliste togolais n’a pas manqué l’occasion de dire sur cette chaîne que l’Afrique ne s’inscrit pas dans ce genre qu’est la guerre. « C’est d’ailleurs pour cela que le président de mon pays, Faure Gnassingbé se bat jour et nuit pour l’enracinement de la paix dans la sous-région ouest africaine », a-t-il cité en exemple.

Il a même ajouté l’engagement du président togolais pour le retour à la paix au Soudan en initiant, dit M. Lawson, un pourparlers entre les acteurs de la crise soudaine. Selon ce patron de presse, c’est une question de courage, de foi et de leadership.

Loïc Lawson dit son admiration pour ce sommet et pour l’hospitalité russe

Le journaliste togolais n’est pas passé par quatre chemins pour dire l’admiration qu’il a eue pour ce sommet auquel il a été convié : « C’est une très belle rencontre. L’organisation est presque parfaite ainsi que l’accueil, les B to B et les rencontres entres les hommes d’affaires. Je participe à plein de rencontres dans le monde, mais celle-ci m’a le plus impressionné,  non seulement par le caractère très chaleureux de l’accueil mais aussi la complexité du dispositif sécuritaire sans complaisance mais courtois ».