Togo : une opposante dit son mécontentement au Premier ministre

L’Alliance nationale pour le changement (ANC) n’est pas contente. Pour extérioriser cet état d’âme, la vice-présidente du parti d’opposition écrit au Premier ministre. Selon Isabelle Manavi Ameganvi, le gouvernement de Victoire Tomegah-Dogbe se sert ‘abusivement’ des états d’urgence sanitaire et sécuritaire pour entraver le libre fonctionnement des partis politiques de l’opposition et des organisations de la société civile (OSC).

La responsable de l’ANC, dans la lettre adressée le 12 septembre dernier, se targue de 3 arguments bien détaillés pour faire observer que les mesures administratives prises par l’actuel gouvernement, ne visent que les partis d’opposition et les organisations suscitées.

« La preuve, tous les dimanches, les plages de Lomé sont bondées de monde au point que le boulevard du Mono reste totalement obstrué pendant des heures par des milliers de promeneurs togolais et étrangers pendant des heures », écrit-elle.

Elle ajoute qu’au moment où les partis d’opposition et les OSC sont interdits d’activité, les ministres, les responsables et membres du parti au pouvoir mènent librement des activités politiques.

Ce qui fait encore mal à l’ANC, c’est qu’au même moment, des fêtes traditionnelles et des manifestations à caractère sportif, commercial ou artistique ont cours sur l’ensemble du territoire.

« L’ANC dénonce la volonté manifeste du gouvernement de réduire au silence toutes les forces démocratiques qui oeuvrent pour l’instauration de l’état de droit, de la démocratie et de la bonne gouvernance dans notre pays », indique l’ancienne députée.

La vice-présidente de l’ANC invite le gouvernement à mettre fin à une situation qu’elle qualifie de 2 poids, 2 mesures.

Pour rappel, ce n’est pas la première fois que l’ANC s’érige contre ce fait. Dernièrement, ce parti politique, en réponse au refus d’un préfet de voir l’ANC organiser un meeting sur son territoire, a fait constater la même situation qui a cours.