Le Syndicat des enseignants du Togo (SET) a déposé mardi une nouvelle lettre sur la table du gouvernement. Par ce courrier, le syndicat auquel les autorités togolaises refusent toute existence légale, confirme la cessation de travail qu’il compte observer les 24 et 25 mars prochains. Il donne la raison de la tenue de la grève.
Le syndicat dirigé par Miwonounyue Kokou Mawouegna dit maintenir son mot d’ordre de grève parce qu’il fait face à un silence du ministre de la fonction publique, d’ouvrir un cadre de discussion autour de sa plateforme revendicative.
« Cette grève qui commence au matin du 24 à 06 heures 45 mn et se termine à 17 heures 00 au 25 du mois de mars en cours sera reconduite si aucune suite favorable n’est donnée à nos préoccupations », écrit le Secrétaire général.
Le SET se fait cette fois-ci menaçant à son tour. Il invite le gouvernement à privilégier la voie d’un dialogue franc et sincère, unique voie susceptible d’apporter l’accalmie dans le secteur de l’éducation.
« Par contre, les menaces et intimidations à l’endroit des enseignants ne feront qu’empirer la situation », marque le premier responsable de ce syndicat au ministre Bawara.
Le SET rejette le mémorandum d’entente signé il y a quelques jours par le gouvernement et un certain nombre d’organisations d’enseignants. UN mémorandum par lequel le gouvernement promet de verser pendant 5 ans 5 milliards de francs CFA au titre de la gratification exceptionnelle des enseignants. En contrepartie, les organisations signataires promettent de ne plus se mettre en grève pendant 5 ans.
La plateforme revendicative du SET est faite de 5 points. Le syndicat réclame pour les enseignants fonctionnaires une prime mensuelle de logement de 50.000 francs CFA, une prime annuelle d’éloignement de 300 francs par km. Une allocation de mutation de 100.000 francs minimum pour les interrégionales et 60.000 pour les régionales.
Le SET insiste aussi sur le recrutement d’enseignants volontaires.