Les prix des produits de première nécessité continuent de grimper sur le marché. Dans les localités les plus reculées de Lomé, le bol du maïs est vendu par endroit à 800 ou à 1000 francs CFA. Dans un mémorandum sur la situation des droits des consommateurs en 2021 que la Ligue des consommateurs du Togo (LCT) a présenté à la presse mardi à Lomé, l’association appelle les autorités togolaises à réagir.
Selon la ligue présidée par Emmanuel Sogadji, cette situation inquiétante doit interpeller les autorités pour une analyse et une anticipation sérieuse.
« Nous avons évoqué le problème avec les autorités en charge du commerce à qui nous avons envoyé des propositions de concert avec d’autres organisations de la société civile et les centrales syndicales. Nous attendons de voir que ces propositions soient concrétisées dans la loi de finances 2022. Mais en toute franchise, les prix des produits de première nécessité continuent de grimper sur le marché. Cette situation inquiétante doit nous interpeller tous », a déclaré le président de la LCT.
Selon l’association, en 2022, les Togolais risquent d’acheter le maïs à 2000 francs le bol. « Aujourd’hui, considéré comme une période d’abondance, cette céréale est vendue à plus de 800 francs dans les localités les plus reculées de Lomé. Lorsqu’on va arriver à la période de soudure, ce ne sera pas facile pour ceux qui n’ont pas les moyens », a souligné M. Sogadji.
La LCT appelle les autorités togolaises à faire une analyse minutieuse et sérieuse de la situation pour que 2022 ne soit pas une surprise.
Selon la LCT, le phénomène de vie chère est la résultante de plusieurs facteurs. Le premier reste la crise sanitaire qui continue d’avoir un impact négatif sur l’économie. Depuis 2020, le gouvernement, dit l’association, a pris des mesures qui ont davantage appauvri les populations. La LCT pense aux mesures liées à l’introduction de plusieurs charges fiscales et d’augmentation des frais de passage aux péages.
En guise de recommandations, la LCT propose que pour la douane, les produits de forte consommation comme le riz, les pâtes alimentaires, les sucres et les huiles doivent être détaxés.
Elle recommande de réduire à hauteur de 50% les tarifs de la taxe sur les véhicules à moteur (TVM), les frais de passages aux péages et annuler celui sur les engins à 2 roues.
Autres recommandations, la ligue estime qu’il est temps que les frontières soient rouvertes et que les mesures restrictives de lutte contre la Covid-19 soient revues. Elle propose aussi de renforcer et de doter de moyens l’équipe de contrôle de prix sur le marché.
Dans son mémorandum, la LCT a touché aussi du doigt d’autres situations des droits des consommateurs, notamment la sécurité routière, les communications électroniques, la Compagnie énergie électrique du Togo (CEET) et ses prestations.