Jean-Pierre Fabre vient de s’adresser aux Togolais, à l’occasion de la commémoration de la fête nationale d’indépendance. Le leader de l’Alliance nationale pour le changement (ANC) dit questionner la poursuite de son parti à la participation de la Concertation nationale entre acteurs politiques (CNAP). Estimant qu’il est temps d’engager une lutte ‘volontariste’ contre les ‘dérives’ du pouvoir, il lance un appel à la jeunesse togolaise.
Selon le président de l’ANC, au Togo, la fraude électorale se retrouve dans le processus électoral le plus banal et l’arbitraire préside à toutes les décisions administratives.
« Autant d’impostures et de forfaitures qui questionnent la poursuite de la participation de l’ANC aux discussions du CAC et de la CNAP actuellement en cours à l’initiative du pouvoir », indique M. Fabre.
De son discours, on note que le gouvernement qui a appelé aux discussions, demeure fermé aux réformes qui, selon l’ANC, doivent mettre fin à ‘l’arbitraire’ et à la ‘fraude électorale’.
Tout en réaffirmant son engagement à poursuivre aux côtés du peuple togolais souverain, la lutte qui, selon lui, mettra fin à la ‘dictature’, Jean-Pierre Fabre invite les femmes, la jeunesse, les travailleurs de tous les secteurs et des campagnes, à se joindre à lui.
A la jeunesse, il s’adresse particulièrement dans son discours. « Elle doit se préoccuper de la situation lamentable dans laquelle le RPT/ UNIR s’évertue à maintenir le Togo, sans aucune perspective d’épanouissement. Les jeunes doivent s’engager résolument sur la voie conduisant à la transformation de notre pays en une nation libre et prospère, débarrassée du tribalisme. Une terre qui offre à chacun et à tous, les mêmes chances de réussite », souligne-t-il.
Les jeunes togolais, dit-il au demeurant, doivent comprendre qu’il est de leur devoir de faire du Togo, le meilleur endroit pour vivre et s’épanouir.
« Pour cela, ils doivent s’organiser eux-mêmes et se mobiliser aux côtés et au sein des forces démocratiques pour défendre leurs causes », a-t-il ajouté.
Il ne rate pas les détracteurs de son parti.
« Nous devons malheureusement constater que l’instrumentalisation de la religion et l’usage du mensonge, du dénigrement, de la calomnie et de la diffamation dans le débat politique depuis quelques années, par des personnes se réclamant de l’opposition, ont considérablement affaibli le combat pour l’alternance. Ceux qui se sont livrés et se livrent toujours à ces errements, portent devant l’histoire, quel que soit leur statut, une lourde responsabilité dans le recul de la lutte, de plusieurs décennies. Ceux qui tirent à boulets rouges sur l’ANC et ses responsables sans autre raison que de promouvoir un nouveau ‘’messie’’, se trompent lourdement », a-t-il lancé.