Les technologies de l’information et de la communication (TIC) profitent à tout le monde, même aux délinquants. Ceux-ci, pour commettre leurs forfaits, utilisent des méthodes de plus en plus sophistiquées. Et si la police togolaise ne se met au même diapason que les criminels, elle ne verra que du feu face aux nouvelles formes de criminalité.
Cette nouvelle donne doit nécessairement passer par la maîtrise de l’outil informatique par les officiers de police. Depuis ce lundi, c’est ce à quoi ils s’adonnent au Centre de formation des professions de justice (CFPJ) à Lomé.
Pour le ministre de la Justice, Pius Kokouvi Agbétomey, le constat est sans appel. On assiste aujourd’hui, a-t-il déclaré dès l’entame de cette session de formation, à la montée de nouvelles formes de criminalité, notamment le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme, la traite des personnes, le trafic d’armes, la piraterie maritime, le trafic de stupéfiants, des infractions somme toute préparées et perpétrées avec des moyens sophistiqués à la faveur des TIC.
« Pour être appropriée à la criminalité de notre temps, la riposte doit avoir pour socle, la parfaite maîtrise des moyens utilisés par les délinquants comme leur modus vivendi », a-t-il prévenu tout en appelant les participant au sérieux lors des échanges.
Pour maîtriser l’outil informatique en vue de faire mieux face à la nouvelle délinquance, les officiers de police vont passer par le moule de certains logiciels, ils apprendront à cacher leur travail, à saisir leurs PV d’enquête et à les garder pour d’autres enquêtes.
« Nous voulons que ces acteurs qui interviennent dans la chaîne pénale s’approprient l’usage de l’outil informatique pour les investigations, constater les infractions, conserver les preuves les, assurer la traçabilité », a ajouté Suzanne Soukoudé, Directrice du centre formateur.
Cette formation s’inscrit dans le cadre du Programme national de modernisation de la justice togolaise (PNMJ).
