Le ministre des enseignements primaire, secondaire et technique était à Dapaong (600 km au nord de Lomé) samedi. Prof. Dodzi Komla Kokoroko, accompagné de certains de ses collègues natifs de cette localité, promet de sévir en réponse à la grève des enseignants des 24 et 25 mars derniers.
Selon lui, l’école togolaise est malade de certains de ses enseignants qui pensent qu’ils peuvent défier l’Etat. Parlant du Syndicat des enseignants du Togo (SET) qui est la base de la grève des 24 et 25 mars derniers, le ministre dit de ses responsables qu’ils font du ‘charlatanisme’ ou de la ‘comédie’ juridique.
Dans les jours à venir, a-t-il promis, ceux qui troublent le secteur de l’éducation seront purement et simplement exclus.
Le gouvernement ne cèdera pas au chantage, il n’a pas peur de ceux qui ou de celles qui voudraient le défier. Je suis venu dans les Savanes et le fleuve Oti m’a permis avec une météo assez intéressante de préparer et de tirer mes premiers missiles. Mes premiers missiles tirés depuis le fleuve Oti feront des dégâts assez lourds. Parce que ceux qui s’entêtent à troubler le secteur de l’éducation seront purement et simplement exclus de la fonction enseignante et mis à la disposition de la fonction publique. Voilà la décision assez claire et ferme qui sera appliquée dans les jours à venir », a-t-il indiqué.
Il ne s’agit pas, selon lui, d’une menace et d’une intimidation mais de la réaction ‘légitime’ de l’Etat.
Aux enseignants qui ne se sentent pas intéressés par la fonction enseignante et qui considèrent qu’ils sont mal payés, le ministre demande de quitter l’enseignement et aller chercher mieux ailleurs.
Déjà, plusieurs réactions sont observées sur les réseaux sociaux.
Le SET, initiateur du débrayage des 24 et 25 mars que la grande majorité des enseignants ont suivi, selon les informations, dit ne pas avoir peur des menaces du gouvernement. Le syndicat dit aussi que la seule porte de sortie possible, c’est le dialogue. Et s’il n’a pas la réponse à ses revendications, la grève sera reconduite.