Dans une déclaration intitulée : ‘Togo : la liberté de la presse menacée par les arrestations arbitraires de journalistes’, l’organisation sénégalaise ‘Article 19’ se dit préoccupée par l’arrestation et la détention de 2 journalistes au Togo. L’organisation de défense des droits de journalistes demande la libération immédiate de Ferdinand Ayite et de Joël Egah et la levée du contrôle judiciaire sous lequel est placé Isidore Kouwonou.
Fatou Jagne Senghore, Directrice régionale de Article 19 appelle le gouvernement togolais à respecter ses engagements en faveur de la liberté d’expression et de la liberté de la presse.
Pour corroborer sa demande, l’organisation estime que les arrestations et détentions ‘arbitraires’ constituent des violations de l’article 9 (1) du Pacte international relatif aux droits civils et politiques et de l’article 9 de la Déclaration universelle des droits de l’homme.
Elle rappelle que la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples et la Cour de justice de la CEDEAO condamnent le recours aux peines privatives de liberté contre les journalistes pour diffamation.
Article 19 cite une déclaration conjointe de plusieurs organisations en ces termes : « les peines privatives de liberté pour diffamation ne sont pas justifiables ; toutes les lois qui prévoient des sanctions pénales pour la diffamation devraient être abolies et remplacées, si nécessaire, par des lois civiles appropriées sur la diffamation ».
Au sens de cette organisation, le code de la presse au Togo ne prévoit que des amendes pour les délits de presse tels que les fausses informations et la diffamation. « Aucune peine de prison ne doit être appliquée », signale-t-elle.
