Togo : un ‘tueur silencieux’ préoccupe une cinquantaine d’experts nationaux et de la FAO à Lomé

Pour une seconde fois après 2021, le Togo s’auto-évalue dans la lutte contre la résistance aux antimicrobiens (RAM). Une cinquantaine d’experts nationaux et venus de plusieurs pays dans le compte de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), de l’OMSA et du PNUE sont à pied d’œuvre à Lomé. C’est à la faveur d’un atelier organisé par la FAO.

Pendant 5 jours, ces experts issus des secteurs de la santé humaine, animale, phytosanitaire et environnementale, de la production agricole, de la sécurité sanitaire des aliments, de la recherche et de l’enseignement mais aussi du secteur privé, vont procéder à  l’évaluation situationnelle nationale de la résistance aux antimicrobiens et de l’utilisation des antimicrobiens.

« Ces évaluations permettront d’apprécier la mise en œuvre du plan d’action national ou des différentes activités sur la RAM, du système de surveillance de la RAM et la capacité des laboratoire, afin d’appuyer le Togo dans la formulation des actions à prendre à court et moyen terme, pouvant conduire la mise en œuvre du plan d’action national à un niveau plus élevé », a lancé Oyetunde Djiwa, chargé de projet à la FAO-Togo.

Quelle est la différence entre la première évaluation et celle en cours actuellement ? Selon lui, la première évaluation avait été réalisée au niveau de 6 laboratoires. L’évaluation de cette semaine sera approfondie avec la présence des experts de la FAO venus de plusieurs pays, qui, avec les points focaux nationaux formés en 2021, vont approfondir cette évaluation basée sur la mise en œuvre du plan d’action national et  2 outils-clés mis en place par la FAO.

Il s’agit de l’approche progressive de gestion de la résistance aux antimicrobiens (FAO-PMP AMR) et l’outil d’évaluation des laboratoires et des systèmes de surveillance de la RAM (FAO-ATLASS).

Selon Fatoumata Binta Diallo, Représentante résidente de l’OMS au Togo, la RAM est très complexe. Il s’agit, a-t-elle ajouté, d’un ‘tueur silencieux’.

Les antimicrobiens que sont les antibiotiques, les antiviraux, les antifongiques et les antiparasitaires, a-t-elle précisé, jouent un rôle important dans le traitement des maladies humaines, animales et végétales. « Toutefois, leur utilisation inappropriée favorise l’apparition et la propagation de micro-organismes résistants, compromettant ainsi la sécurité alimentaire et le développement économique durable », a-t-elle souligné.

A la fin de cet atelier, le Togo sera à même d’améliorer ses capacités pour la conception et la mise en œuvre de plans et programmes d’investissement liées à la RAM.