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Il est connu de tous que la transhumance est source de violence et d’instabilité. La plupart du temps, ces violences vont jusqu’à des morts d’hommes et d’importants dégâts. Comment endiguer le phénomène et garantir une transhumance apaisée dans l’espace CEDEAO ? C’est à cet exercice que le Réseau des organisations paysannes et de producteurs agricoles de l’Afrique de l’ouest (ROPPA) s’est attelé les 24 et 25 mars derniers à Mango, à travers la Coordination togolaise des organisations paysannes et de producteurs agricoles (CTOP). Une rencontre ouverte par le préfet de l’Oti, le colonel Gbandi Ouadja.
Pendant ces 2 jours, les communautés et les usagers des ressources naturelles venus de Tône 4, Kpendjal 1, Oti sud 1, Oti 1 et autres se sont retrouvés en dialogue autour du projet Mobilité pastorale transfrontalière apaisée et stabilité sociale au Sahel (MOPSS).
Selon les informations, afin d’endiguer ce phénomène, des dispositions législatives et réglementaires ont été adoptées pour organiser et gérer tous les aspects liés à la transhumance sur le plan national régional. A ces dispositions, s’ajoutent des cadres ou espaces de concertations dans les espaces transfrontaliers des pays d’intervention du MOPSS. Des cadres qui représentent également des lieux d’opportunités pour une diversité d’acteurs de poser leur problème devant les autorités administratives et locales afin que des solutions consensuelles soient trouvées à travers des textes qui réglementent la transhumance.
« Cependant, ces textes sont méconnus et/ou ne sont pas appliqués par la plupart des acteurs de la transhumance transfrontalière et créent des conflits entre agriculteurs et éleveurs qui deviennent ainsi de plus en plus fréquents et violents ces dernières années », a lancé Alassani Audou, Secrétaire général de la CTOP.
A cela, il faut ajouter que des difficultés existent toujours malgré l’existence d’un plan de gestion de la transhumance.
L’objectif de cet atelier, selon lui, c’est de contribuer à renforcer le niveau d’information et de sensibiliser les agriculteurs et éleveurs, y compris les femmes et les jeunes, au niveau des zones de départ, de transit et d’accueil des troupeaux transhumants, sur les textes réglementant la transhumance, afin de garantir une transhumance apaisée dans l’espace CEDEAO. Il s’agit aussi de contribuer à la réduction des conflits en permettant à l’ensemble des parties prenantes de l’utilisation des ressources naturelles, de discuter des sources de conflits, analyser les textes réglementaires et explorer ensemble des solutions.
A cette rencontre, il a été question d’une analyse collective des récurrents problèmes. Des solutions ont été explorées selon les contextes. Les textes réglementaires ont aussi été diffués.
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