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La Convention démocratique des peuples africains (CDPA) est en congrès. Ce congrès national statutaire et souverain, le 7ème du genre, devra permettre à ce parti politique de l’opposition, membre de la Dynamique Mgr Kpodzro (DMK), de désigner les personnes qui vont diriger le parti les 5 prochaines années. C’est également une occasion pour ses dirigeants de se prononcer sur l’actualité politique.
Le ton des travaux de ce congrès de 2 jours, a été donné ce vendredi au siège du parti à Lomé par la Secrétaire générale sortante, Kafui Adjamagbo Johnson, en présence de son prédécesseur Prof. Léopold Gnininvi et des chefs de partis politiques comme le CAR, le PPA-CI de Laurent Gbagbo et des partis membres de la DMK.
Dans son discours de lancement des travaux, Mme Adjamagbo Johnson a dressé un bilan sombre de la gestion du Togo par ceux qui sont au pouvoir.
« Nous sommes toujours sous le joug d’une caste au service d’intérêts multiformes. Les gouvernements qui se succèdent n’ont cure des souffrances des Togolais. Leur seule obsession, c’est le maintien au pouvoir vaille que vaille », pense-t-elle.
Sur le plan social, a-t-elle dit, des millions de Togolais ne peuvent pas s’offrir les 3 repas quotidiens et le coût de la vie flambe. Sur le plan de l’emploi, a-t-elle souligné, les jeunes ne savent où donner de la tête. Elle a aussi parlé d’un système sanitaire précaire et d’une école togolaise malade.
Prof. Gnininvi et d’autres ténors de la CDPA
L’état des lieux qu’elle a fait insiste que sur le plan politique, le Togo a tous les traits d’une dictature. Sur le plan des droits de l’homme, lance-t-elle, plus d’une centaine de détenus politiques ou d’opinion croupissent dans les prisons.
Dans le domaine financier, rien ne va non plus, selon elle. La dette publique togolaise s’est accrue de manière inquiétante ces dernières années, a-t-elle précisé.
Quant à la gestion du secteur minier, elle dit qu’elle reste opaque. Elle poursuivra que sur le plan économique, la corruption a gangréné toutes les structures du pays.
Le Togo, selon elle, passe par une crise politique qui s’est doublée d’une crise sécuritaire depuis le déclenchement des attaques terroristes contre le pays.
La proposition de dame Adjamgbo pour libérer le Togo
Pour libérer le Togo, elle invite les acteurs politiques à sortir des incantations. « Pour libérer notre Togo chéri, nous devons désormais sortir des incantations et nous dire que la libération du Togo n’est pas l’affaire d’un homme providentiel, ni l’affaire d’un parti ; c’est le résultat d’un travail constant et soutenu qui libère. Nous devons aussi une juste lecture de ce qui se joue actuellement dans le monde et en Afrique », a-t-elle lancé.
Aux congressistes venus de plusieurs localités du pays, elle dit que la seule indignation ne suffit pas. « Nous devons renouer avec l’organisation et la méthode que nous ont léguées nos fondateurs », a-t-elle indiqué.
Remplacer Adjamagbo? Les chances sont minces…
Le thème de de 7ème congrès est : ‘le Togo mérite mieux : continuons à le libérer en renforçant notre outil, la CDPA’. Pendant 2 jours, les congressistes vont revisiter les textes du parti et faire des propositions concrètes et pratiques. En dernier lieu, ils vont choisir les hommes et femmes qui vont présider aux destinées de la CDPA pendant les 5 prochaines années.
Pour l’heure, on ne peut dire que les membres de la CDPA ont trouvé un remplaçant de Kafui Adjamagbo Johnson. A la question si celle-ci a toujours la force et le courage de diriger ce parti, voici sa réponse : « je ne trouverai aucun repos tant que je n’aurai pas vu que mon pays est entré en démocratie et que les Togolais peuvent choisir leurs dirigeants ».
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