Togo : Kokoroko recadre la célébration des semaines culturelles avec 8 conditions
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Le ministre des enseignements primaire, secondaire et technique reste très préoccupé par la célébration des semaines culturelles dans les établissements scolaires. Des moments festifs qui riment souvent avec dépravation, délire et autres événements qui n’honorent pas les élèves. En attendant que la commission qu’il a mise en place ne rende les résultats de ses travaux, Prof. Dodzi Komla Kokoroko a édifié une dizaine de conditions cumulatives, sans lesquelles il ne saurait y avoir ce genre de célébration.
Le ministre édicte ces conditions qui sont au nombre de 8 dans une note de service signée ce jeudi.
Ces dispositions, note-t-il, « sont destinées à encadrer l’organisation et le déroulement des journées culturelles et semaines culturelles en milieu scolaire ».
La période de ces journées et semaines est fixée par le ministère des enseignements. Dans chaque établissement doit être mis en place un comité d’organisation que le ministre veut représentatif de toutes les catégories d’acteurs de l’établissement. Ce comité a la charge de dresser la liste des activités.
Toutes les activités de ces moments festifs sont désormais fixées dans le temps. En règle, ces activités vont se dérouler de 7 heures 30 à 18 heures au plus tard. Seules les projections de films documentaires sont autorisées à aller jusqu’à 20 heures.
L’alcool et les substances psychoactives dissimulées sont formellement interdits dans les établissements scolaires. Autre chose, Prof. Kokoroko ne semble pas en phase avec la musique urbaine qui se développe actuellement. Elles sont tout simplement proscrites.
Le ministre recommande aussi au personnel d’encadrement de veiller au respect d’un code vestimentaire ‘conforme aux mesures en vigueur’ aux élèves lors de ces journées ou semaines culturelles. Tout élève dont la tenue est inconvenante ou particulièrement indécente sera interdit d’accès.
Pour le ministre, les dispositions législatives et réglementaires qui régissent la vie de l’école restent en vigueur dans ces périodes festives.
Il faut dire que ces mesures prises par le ministre Kokoroko sont les bienvenues dans un monde scolaire où tout semble aller dans un sens de perdition, surtout de la jeunesse. Mais, ces conditions ne sont valables que dans les établissements scolaires. Les élèves peuvent se défouler à d’autres endroits comme ils l’entendent. Il faut absolument que les sociétés africaines se définissent et se reconnaissent dans des valeurs écrites qui doivent être enseignées à l’école. Et, il faut que ces semaines culturelles, comme leur nom l’indique, soient véritablement inscrites dans des activités culturelles qui puissent donner une identité aux élèves.