Il y a quelques jours, le gouvernement togolais et les acteurs de l’éducation togolaise ont signé un mémorandum d’entente. Un document qui prévoit une gratification exceptionnelle à l’endroit des enseignants pendant 5 ans, période qui sera marquée par une trêve sociale. Le même jour, le Syndicat des enseignants du Togo (SET) a déposé un préavis de grève pour les 24 et 25 mars prochains.
Le ministre de la fonction publique, a réagi lundi dans le journal de 20 heures sur la télévision togolaise (TVT), par rapport à ce mot d’ordre de grève déposé sur son bureau. Selon Gilbert Bawara, il s’agit d’un groupuscule de personnes qui n’a aucune existence légale et qui ne peut pas être l’interlocuteur du gouvernement.
Le ministre compte bien sur un récent décret relatif à la représentativité syndicale et à l’exercice du droit de grève, pour sceller le sort de ces enseignants du SET.
« A partir du moment où vous n’avez pas une existence légale, si vous venez à vous lancer dans une aventure qui consistera à dire que vous déposez un préavis de grève, le décret a fait en sorte que cette question soit tranchée de manière franche et claire possible. Une organisation de personnes qui n’a pas de représentativité, de facto, ce préavis est nul et de nul effet. Et cela a pour conséquence que les initiateurs du préavis peuvent encourir un certain nombre de mesures qui sont spécifiées et clarifiées dans le décret », a-t-il déclaré.
Aussi, souligne-t-il, les fonctionnaires, éventuellement enseignants qui suivraient ce mot d’ordre de grève, encourent un certain nombre de mesures.
Gilbert Bawara fait l’apologie du mémorandum d’entente récemment signé. Pour lui, il y a le souci unanime de toutes les parties au mémorandum d’œuvrer pour qu’une trêve sociale soit observée de bonne foi entre les parties au moins durant 5 ans correspondant à la période de mise en œuvre de la gratification exceptionnelle, pour que, dit-il, les activités scolaires et pédagogiques puissent se dérouler dans un climat de sérénité.
Ce mémorandum ne fait pas l’affaire du SET. Dans son préavis de grève des 24 et 25 mars prochains, le syndicat précise qu’il attend un certain nombre de choses, notamment une prime mensuelle de 50.000 francs CFA pour tout enseignant, une prime annuelle d’éloignement d’au moins 3000 francs CFA par km, une allocation de mutation.
Et si ces mesures ne sont pas observées, dit-on au SET, la grève sera reconduite jusqu’à satisfaction de solutions idoines.