L’affaire avait fait un grand bruit sur les réseaux sociaux. Il y a quelques jours, 5 Ibo (originaires du Nigeria) ont sérieusement été passés à tabac par des individus pour, dit-on, avoir vidé de leur sang de jeunes filles. Et n’eut été l’intervention des forces de l’ordre, ils auraient trouvé la mort. La réalité est toute autre, a déclaré le ministre de la Sécurité et de la protection civile.
Selon le général Damehame Yark, la fille togolaise à l’origine de cette fausse information qui a failli coûter la vie à 5 Nigérians, est une copine de l’une de ces victimes. Elle et son copain ont passé la nuit d’avant l’incident ensemble. Et c’est peut-être parce que le lendemain le Nigérian ne lui a rien donné qu’elle a ameuté ses frères.
« La fille a son copain qui est Nigérian. Personne n’est au courant de ce qui se passe entre les 2. Selon les témoignages, elle a passé la nuit avec le Nigérian. Le lendemain, peut-être il n’avait rien donné, elle va alarmer ses frères pour dire qu’elle a été violentée. Au départ, on nous avait même dit qu’elle a été poignardée. Ceux qui ont fait irruption chez les Nigérians n’ont même pas cherché à comprendre. C’est après qu’on se rend compte que c’est une fausse information qu’elle a donnée à ses frères, ce qui n’est pas normal », a-t-il indiqué lundi sur Victoire FM.
Actuellement, a poursuivi le ministre, l’un des bourreaux est aux arrêts et les autres sont en train d’être recherchée, y compris la fille. « Il faut qu’elle réponde. Nous avons aussi nos compatriotes dans d’autres pays, on ne va pas permettre qu’on agresse les citoyens des autres pays qui sont chez nous sans motif », a-t-il ajouté.
Le général Yark a fait savoir que les gens sont les mêmes partout. Si parmi les citoyens des pays de la CEDEAO qui résident au Togo il y a des gens à problème, des Togolais aussi dans d’autres pays sont des gens à problème.
« La loi est là pour tout le monde. Elle ne regarde pas de quelle nationalité on est avant qu’elle ne s’applique », a-t-il soutenu.
Il n’a pas manqué d’exprimer sa compassion aux Nigérians qui ont été violentés.
Cette information donnée par le ministre vient corroborer celle qu’a donnée il y a quelques jours une responsable du marché de Hédzranawoé, proche du dossier.
