Une libération, dit-on, assortie d’un placement sous contrôle judiciaire. On retiendra que cette affaire politico-judiciaire a duré une vingtaine de jours.
Une libération des 2 acteurs politiques, collaborateurs d’Agbéyomé Kodjo, candidat qui dit être le vrai vainqueur du scrutin présidentiel du 22 février 2020, doit sonner comme un ouf de soulagement dans les rangs de plusieurs partis politiques et organisations de la société civile.
Pourquoi sont-ils libérés alors que le procureur de la République près le tribunal de Lomé fait planer de gros chefs d’accusation sur leur tête, se demande-t-on déjà ?
Le moins qu’on puisse dire, c’est que cette libération des 2 acteurs politiques accusés de groupement de malfaiteurs et d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat, vient au lendemain de la rencontre entre le ministre en charge de l’administration territoriale, Payadowa Boukpessi et les partis politiques sur la question des élections régionales.
Plusieurs acteurs politiques à cette table, ont exigé la libération de Mme Adjamagbo et de M. Djossou, dit-on, pour décrisper le climat politique très tendu dans le pays, au lendemain du scrutin présidentiel querellé.
Pour rappel, Gérard Djossou avait été arrêté le 27 novembre dernier dans la rue par des hommes en tenue civile. Plus tard, on apprendra que le responsable de la DMK été cueilli par des agents du Service central de recherches et d’investigations criminelles (SCRIC).
La secrétaire générale de la Convention démocratique des peuples africains (CDPA) par contre, a été mise aux arrêts le lendemain, alors que le SCRIC lui a fait signe de revenir visiter son compagnon, une visite qui lui avait été refusé quelques heures plus tôt.