Elle a déroulé ce mercredi à Lomé à la presse nationale et internationale, son programme de contre campagne qu’elle fera parvenir audit ministre, en vue de faire échec au processus électoral en cours et les élections législatives du 20 décembre prochain. Tout commence pour ce regroupement de partis politiques de l’opposition le jeudi 6 et vendredi 7 décembre 2018 avec une caravane de sensibilisation dans les rues de Lomé et des villes de l’intérieur du pays.
Le samedi 8, lundi 10, mardi 11, mercredi 12 et vendredi 13 décembre prochains, elle invite les Togolais à des marches synchronisées à Lomé et sur toute l’étendue du territoire national. Une autre série de marches synchronisées aura lieu à Lomé et sur toute l’étendue du territoire national les samedi 15, dimanche 16, lundi 17 et mardi 18 décembre prochains. Les points de rassemblements ainsi que les itinéraires de ces manifestations de rue seront communiqués ultérieurement, dit-on à la coalition.
Selon Jean-Pierre Fabre, le chef de file de l’opposition togolaise, toute disposition gouvernementale qui viendrait s’opposer à ce programme de manifestation de la coalition serait arbitraire. « Les autorités togolaises seraient responsables de ce qui arrivera si elles venaient à prendre une telle décision. Il s’agit pour nous d’empêcher des lendemains difficiles et dramatiques à notre pays le Togo », a déclaré le président de l’Alliance nationale pour le changement (ANC).
Et la coordinatrice de la coalition, Brigitte Adjamagbo Johnson de compléter qu’ils n’appellent pas les Togolais à la violence. « Nous voulons changer ce régime et nous allons le changer. Nous savons qu’il nous attend sur le terrain de la violence. Nous n’irons pas sur ce terrain avec eux mais nous arrivons à nos objectifs », a-t-elle martelé.
Et l’objectif immédiat, c’est d’empêcher que le scrutin du 20 décembre ait lieu au Togo.
Pour ce qui concerne la facilitation, la coalition dit avoir adressé un courrier lundi dernier aux deux chefs d’Etat ghanéen et guinéen, pour leur signifier que le peuple togolais attend urgemment leur réaction. Elle dit être aussi en contact régulier avec le président en exercice de la CEDEAO, le Nigérian Muhammadu Buhari à qui un compte régulier de la situation est fait.
« Nous osons croire qu’ils vont prendre leur responsabilité pour éviter le chaos au Togo alors que la CEDEAO est engagée à conduire les Togolais vers une sortie de crise paisible. S’ils n’empêchent pas ce qui se prépare au Togo, la CEDEAO aura échoué. Ils en sont conscients », a fait savoir Mme Adjamagbo Johnson.